L’Afrique a marqué un tournant majeur en 2024, installant un record de 4,5 gigawatts (GW) de capacités hydroélectriques. Ce qui représente une augmentation significative par rapport aux 2 GW de 2023. Le rapport de l’Association internationale de l’hydroélectricité (IHA), publié ce mercredi 25 juin, révèle que le continent atteint désormais plus de 47 GW de capacités totales, produisant 167 térawattheures (TWh). Il faut souligner que ces chiffres positionnent l’hydroélectricité comme un pilier essentiel du mix énergétique africain, représentant 20% de l’approvisionnement.
Des projets d’envergure, comme le barrage de Julius Nyerere en Tanzanie (2115 MW) et l’ajout de 800 MW au Grand Barrage de la Renaissance en Éthiopie, ont fortement contribué à cette croissance. L’Éthiopie (6,02 GW), l’Angola (3,89 GW), l’Afrique du Sud (3,60 GW), la RDC (3,21 GW) et la Zambie (3,16 GW) mènent le classement des capacités installées.
Malgré ces avancées, l’Afrique n’a exploité qu’un maigre 11% de son potentiel hydroélectrique total, soulignant des opportunités de développement massives. La République Démocratique du Congo, en particulier, possède un potentiel colossal et largement inexploité avec le projet Grand Inga, estimé à près de 50 GW.
Cependant, le financement et la gouvernance restent des défis majeurs, freinant la réalisation de nombreux projets à l’échelle du continent, totalisant 63 GW à l’arrêt. Le rapport indique qu’un portefeuille de 18,5 GW de projets approuvés et 16 GW en cours de construction pourraient augmenter les capacités hydroélectriques de près de 80%, marquant ainsi la transition vers une énergie propre et durable en Afrique.
