Les données 2024 de la GSMA dressent un portrait éloquent de la domination du mobile money, avec des chiffres qui parlent d’eux-mêmes. Sur les 398 services actifs recensés mondialement, l’Afrique subsaharienne en concentre l’écrasante majorité : 165 services, soit plus de 40%. Cette suprématie se traduit par un usage massif, avec 85 millions de comptes actifs sur 90 jours et un volume de transactions atteignant les 10 milliards de dollars.
Le montant total des transactions dans la région pulvérise tous les records, s’élevant à un stupéfiant 1130 milliards de dollars.Loin derrière, l’Asie du Sud compte seulement 37 services actifs, suivie par l’Asie de l’Est et Pacifique avec 64. L’Amérique latine et les Caraïbes (31) et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (30) affichent des chiffres plus modestes, tandis que l’Europe et l’Asie centrale ferment la marche avec un maigre total de 7 services actifs.
L’analyse des dynamiques africaines révèle une forte activité en Afrique de l’Est, avec 149 millions de comptes enregistrés et 87 millions actifs, animés par 39 services. L’Afrique de l’Ouest suit avec 74 millions de comptes enregistrés et 35 millions actifs. L’Afrique du Nord, bien que possédant 184 millions de comptes enregistrés, n’en compte que 27 millions actifs pour 16 services. Les chiffres de l’Afrique australe (15 millions enregistrés, 4 millions actifs, 4 services) et centrale (29 millions enregistrés, 10 millions actifs, 5 services) soulignent un potentiel de croissance encore important.
Ces données chiffrées mettent en lumière l’ascension fulgurante du mobile money en Afrique subsaharienne, un véritable catalyseur financier avec des milliards de dollars en mouvement. Le contraste saisissant avec les autres régions souligne l’importance cruciale de cette technologie pour l’inclusion financière sur le continent.
