Le cuivre, métal indispensable à la transition énergétique et à l’essor de l’intelligence artificielle, fait face à une crise d’approvisionnement mondiale alarmante. Alors que la demande explose, l’offre peine à suivre, créant un « casse-tête quasi insoluble » pour l’avenir. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) alerte sur un déficit de 40 % est à craindre d’ici 2035.
Plusieurs facteurs limitent la capacité de l’offre à répondre à cette demande croissante. La teneur moyenne des mines de cuivre a chuté de 40 % depuis 1991, tandis que la découverte de nouveaux gisements est en berne, avec seulement 14 entre 2013 et 2023. Pire encore, il faut en moyenne 17 ans et jusqu’à 25 selon la CNUCED entre la découverte d’un gisement et le début de sa production.
Pour combler ce fossé, des investissements massifs sont cruciaux. La CNUCED estime qu’il faudrait 80 nouvelles mines d’ici 2030, nécessitant jusqu’à 250 milliards de dollars. L’AIE abonde dans ce sens, soulignant la nécessité de stimuler les investissements dans de nouvelles mines, l’efficacité des matériaux, la substitution et l’intensification du recyclage. Cependant, le financement fait défaut, avec jusqu’à 270 milliards de dollars manquant pour sécuriser l’approvisionnement en métaux critiques d’ici 2030, dont 36 % pour le seul cuivre.
Face à des investisseurs frileux, des délais de développement longs et une demande toujours plus forte, la transition énergétique pourrait se heurter à une réalité incontournable : le manque de cuivre. La question demeure. Comment combler ce déficit crucial d’ici 2030 ?
Avec l’AIE

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