Après treize ans d’efforts, l’Éthiopie annonce la fin des travaux du Grand Barrage de la Renaissance (GERD) sur le Nil Bleu, à 30 kilomètres du Soudan. Ce projet monumental vise une capacité de production électrique d’environ 5 000 MW, un bond significatif comparé aux 4 478 MW installés en 2021. Son réservoir géant, de 74 milliards de mètres cubes, incarne l’ambition éthiopienne d’indépendance énergétique.
Lancé en 2011 pour 4 milliards USD, le GERD suscite des tensions régionales. L’Égypte, qui tire plus de 90% de son eau douce du Nil, craint pour son approvisionnement. Le Soudan, lui, s’inquiète des impacts sur ses barrages et zones agricoles. La finalisation marque une étape historique, mais le défi du partage des eaux demeure central.