L’ordre et la discipline reviennent au centre des préoccupations de l’armée en Ituri. La cour militaire de la province a entamé, mercredi 20 août, une audience foraine à Diango, mettant quatre militaires sur le banc des accusés. Poursuivis pour homicide, ivresse au service et viol, ces soldats sont au cœur d’un procès symbolique où la justice militaire, agissant comme le glaive de l’État, s’engage à rétablir les principes fondamentaux au sein des forces armées.
La phase d’instruction a débuté avec un objectif clair : envoyer un message fort. Le ministère public a rappelé que « la discipline est la mère des armées », soulignant l’impératif de la bonne conduite des opérations. Ces militaires sont notamment accusés d’avoir tué un jeune homme lors d’une patrouille, en plus des chefs d’accusation d’ivresse et de viol. Cette audience publique, qui se déroule dans le contexte de l’état de siège, est financée par le gouverneur militaire de l’Ituri, le Lieutenant-Général Johnny Luboya, qui soutient activement la justice pour garantir que les actions des militaires restent dans le cadre légal.
Cette procédure judiciaire n’est pas seulement un châtiment, elle est une mesure de restauration. Elle vise à maintenir la discipline et à rétablir la paix dans une province en proie à l’insécurité. En rendant la justice publiquement, la cour cherche à rassurer la population et à garantir que les forces armées sont là pour la protéger et non pour lui nuire. C’est une démarche cruciale pour regagner la confiance des citoyens et s’assurer que les militaires en opération respectent la loi, même en temps de crise.
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