Selon la Banque Centrale du Congo (BCC), le rythme d’inflation continue sa décélération, tombant à 0,06 % la quatrième semaine de septembre 2025. Cette embellie est fragile, car le rapport révèle un parallélisme déséquilibré où la hausse des prix des produits alimentaires pèse près de 85 % sur l’indice hebdomadaire, tandis que le secteur des Transports maintient une pression résiduelle.
Une maîtrise fragile des prix
La note de conjoncture économique de la Banque Centrale du Congo (BCC), publiée ce 8 octobre, apporte une nouvelle encourageante. L’inflation hebdomadaire a presque été divisée par deux, s’établissant à 0,06 % au 26 septembre 2025 (contre 0,13 % la semaine précédente). Cette décélération est le signe d’une stabilisation progressive, due notamment au ralentissement de la progression des prix dans des postes clés comme le logement, l’énergie et les transports.
Cependant, l’analyse des contributions révèle une fragilité structurelle dominée par le prix du panier de la ménagère. Les fonctions de consommation « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » et « Transports » sont les seuls moteurs de l’inflation hebdomadaire, totalisant 100 % de l’indice.
Le poids écrasant de l’alimentation
Le rapport met en évidence un parallélisme saisissant dans la formation des prix : la légère hausse de quelques aliments a généré une contribution de 84,87 % à l’inflation hebdomadaire. En comparaison, les Transports n’ont contribué qu’à 15,13 %, leur pression étant principalement due aux embouteillages sur l’axe Kinshasa-Kongo Central .
Cette disproportion est significative. Malgré la forte appréciation de la monnaie nationale observée en septembre, la rigidité à la baisse des prix des denrées alimentaires persiste. Le coût des aliments est donc le principal facteur qui empêche l’inflation de se résorber totalement et de traduire l’appréciation du franc congolais en gain réel pour le pouvoir d’achat.
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