Kinshasa, RDC – L’horloge tourne pour l’AGOA. Alors que le précieux sésame commercial américain expire en septembre, les ministres du Commerce africains convergent vers Kinshasa ce mardi 15 avril pour une réunion d’urgence. L’enjeu : élaborer une stratégie collective face à la menace grandissante d’un protectionnisme made in USA.
La douche froide est venue du ministre sud-africain du Commerce, Parks Tau, qui n’a pas mâché ses mots : « Il sera difficile de sauver le programme ». En cause, les récentes volte-face de l’administration Trump, jonglant avec des surtaxes douanières potentiellement dévastatrices pour les économies subsahariennes. Même le maintien d’un tarif minimal de 10% sonnerait le glas de l’AGOA tel qu’on le connaît, privant l’Afrique d’un accès privilégié au marché américain pour près de 1800 produits.
Depuis 2000, l’AGOA a été un levier de croissance pour de nombreux pays africains. Mais la vague protectionniste qui déferle sur Washington met en péril cet acquis. Si une lueur d’espoir subsiste avec la proposition de prolongation bipartisane au Sénat américain, l’incertitude reste de mise.
La réunion de Kinshasa s’annonce cruciale. Les nations africaines devront parler d’une seule voix pour défendre leurs intérêts et tenter de peser dans les discussions à venir avec les États-Unis, prévues dès juillet. L’AGOA est-elle sur le point de rendre son dernier souffle, ou Kinshasa sera-t-elle le théâtre d’un sursaut salvateur pour le commerce Afrique-USA ? La réponse se dessine dans les prochaines heures.

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