La capitale congolaise est à un tournant. Le Gouverneur Daniel Bumba a lancé une offensive audacieuse, « Balabala eza wenze te » (La rue n’est pas un marché), promettant de « redorer l’image de la ville ». Lors d’une réunion clé le mardi 3 juin 2025 avec les bourgmestres et chefs de quartier, il a exigé l’éradication des marchés pirates, le dégagement des emprises publiques et le retrait des épaves de véhicules. Le désordre, les garages sauvages et le tapage incessant sont désormais dans le viseur.
Bien que visant l’ordre et la salubrité, ces mesures, soulèvent une question provocatrice. Quel sera l’impact réel sur l’économie informelle de Kinshasa ? Des milliers de Kinois dépendent de ces activités de rue pour leur survie quotidienne. Si le Gouverneur appelle à la mobilisation des recettes pour financer des infrastructures, l’équation économique demeure complexe.
Ces commerçants, une fois délogés, trouveront-ils des alternatives viables ? Ou cette « mise à la norme » risque-t-elle de plonger une partie de la population dans une précarité accrue ? L’opération Kinshasa_Ezo_Bonga (Kinshasa change) est en marche, mais l’impact sur le portefeuille des Kinois reste la grande inconnue.

Journaliste économique, je décrypte l’actualité financière et les tendances du marché. Spécialiste en communication des organisations, j’analyse leurs stratégies. Consultant, j’élabore des stratégies de communication globale percutantes pour les entreprises. Mon expertise se situe à l’intersection de l’économie, de la communication et du conseil.