La Banque Centrale du Congo (BCC), dans sa note de conjoncture du 6 juin 2025, dresse un bilan nuancé de l’économie congolaise. Si la stabilité macroéconomique prévaut, des facteurs de risque exigent une vigilance accrue.
L’environnement intérieur démontre une résilience remarquable. La croissance économique, portée par les industries extractives, devrait atteindre 5,3 % en 2025. L’inflation ralentit significativement, tombant à 8,93 % en glissement annuel contre 21,43 % en 2024, grâce notamment à la régulation efficace de la liquidité bancaire par la BCC et à une coordination judicieuse des politiques monétaire et budgétaire. Les prix des produits de consommation essentiels ont principalement influencé cette évolution positive.
Cependant, des nuages s’amoncellent. Au plan externe, l’escalade des droits de douane américains, les tensions géopolitiques persistantes et les effets du changement climatique menacent la demande mondiale. Sur le plan interne, l’occupation de provinces de l’Est du pays pèse lourdement sur les finances publiques en raison des dépenses de sécurité, et le changement climatique impacte également l’économie.
Face à ces menaces, la BCC formule des recommandations impératives. Il s’agit de renforcer la coordination des politiques, surveiller la liquidité bancaire, soutenir massivement le secteur agricole pour l’autonomie alimentaire, améliorer les infrastructures de base, et accélérer les réformes structurelles pour diversifier la base productive. C’est en embrassant ces stratégies que la RDC pourra transformer ses défis en opportunités et sécuriser un avenir plus prospère.

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