Un souffle d’optimisme prudent parcourt la République Démocratique du Congo après la signature d’un accord de principe historique entre le gouvernement congolais et la rébellion du M23, sous l’égide du Qatar. Paraphé à Doha, ce document crucial engage les deux parties à la protection des civils et au respect de la souveraineté territoriale de la RDC.
À Goma, la capitale du Nord-Kivu, tombée sous le contrôle du M23 en janvier dernier, l’annonce est accueillie avec un mélange d’espoir et de circonspection, constate africanews.com. « Nous sommes très heureux de savoir qu’ils sont en train de s’entendre pour mettre fin à la guerre« , confie Fidele Kasereka à Africanews, aspirant à un pays réunifié et à la libre circulation des personnes. « Nous voulons que ces négociations aboutissent réellement, pas qu’on négocie aujourd’hui pour reprendre les combats demain. Nous souffrons énormément ici « , insiste Adèle Faida. L’accord prévoit un cessez-le-feu permanent, interdisant explicitement toute attaque militaire ou tentative de conquête territoriale.
Un chemin semé d’embûches
Pour Gueule Mamlaka, résidente de Goma, la douleur est vive. « Les armes nous ont affamés, elles nous ont volé nos parents et nos enfants. C’est insupportable « , regrette-t-il. La communauté internationale salue cette avancée significative, tout en appelant à la vigilance. La France et la MONUSCO soulignent l’impératif d’une mise en œuvre rapide et sincère.
Pour la société civile et une partie de la classe politique congolaise, ce texte est une étape symbolique mais indispensable. « C’est un pas vers la paix, un progrès majeur« , affirme Grâce Omar, acteur politique, espérant l’ouverture d’un véritable dialogue et la résolution de la crise politique sous-jacente. L’accord entre en vigueur immédiatement, avec un mécanisme de suivi. Des pourparlers directs sont attendus dans les semaines à venir, visant un accord de paix global d’ici l’été prochain, en cohérence avec le protocole signé entre Kinshasa et Kigali.
Cet accord de principe est sans aucun doute une avancée positive, offrant un répit bienvenu à une population épuisée par des années de conflit. Cependant, l’histoire récente de la RDC est jonchée d’accords non respectés. La mise en œuvre sincère et la volonté politique des deux parties, ainsi que la pression continue de la communauté internationale, seront cruciales pour transformer cet espoir en une paix durable. Le véritable défi commence maintenant.
