L’ombre de la guerre froide plane à nouveau, et l’Afrique en ressent les secousses financières. Selon le dernier rapport alarmant du SIPRI, les dépenses militaires mondiales ont connu leur plus forte hausse depuis des décennies, et le continent africain n’échappe pas à cette spirale infernale. En 2024, 52,1 milliards de dollars ont été engloutis par les budgets militaires africains, une augmentation significative de 3% en un an et de 11% depuis 2015.
Derrière ces chiffres froids se dessine une réalité brûlante. Des conflits internes qui s’éternisent, des tensions régionales exacerbées et une course aux armements larvée. Le cas du Myanmar, dont les dépenses militaires ont explosé de 66% face à l’intensification des luttes intestines, illustre tragiquement cette dynamique. Si l’étude du SIPRI ne détaille pas les spécificités de chaque nation africaine, la tendance générale est indéniable et inquiétante.
Ces milliards de dollars, détournés des besoins fondamentaux tels que l’éducation, la santé et les infrastructures, représentent un frein majeur au développement du continent. Alors que les populations aspirent à la stabilité et à la prospérité, ces investissements massifs dans l’armement soulèvent une question cruciale : quel prix l’Afrique est-elle prête à payer pour sa sécurité, au détriment de son avenir ? Il est urgent d’inverser cette tendance et de réorienter les priorités vers un développement humain durable, seule véritable garantie d’une paix pérenne.

Journaliste économique, je décrypte l’actualité financière et les tendances du marché. Spécialiste en communication des organisations, j’analyse leurs stratégies. Consultant, j’élabore des stratégies de communication globale percutantes pour les entreprises. Mon expertise se situe à l’intersection de l’économie, de la communication et du conseil.