Alors que les prix mondiaux du riz amorcent une descente vertigineuse, l’Inde se positionne comme le grand architecte de cette nouvelle ère d’abondance. L’Observatoire des statistiques internationales sur le riz (Osiriz) prévoit un « tsunami » de céréale qui devrait faire chuter les cours jusqu’à début 2026. Face à ce phénomène, une question se pose : comment cette surabondance, tirée par des stocks indiens records et des récoltes asiatiques florissantes, influencera-t-elle les marchés, notamment en Afrique subsaharienne, premier importateur mondial ?
Les prix mondiaux du riz ne sont pas près de remonter, et la raison se trouve en Asie. Selon la dernière note de l’Osiriz, la tendance baissière des prix, déjà en cours depuis 2024, devrait se poursuivre au moins jusqu’à début 2026. Cette prévision est le résultat de deux facteurs majeurs : l’arrivée sur le marché de récoltes abondantes et surtout, la libération des stocks pléthoriques de l’Inde.
Le pays le plus peuplé du monde, désormais le premier producteur de riz, s’apprête à faire exploser les compteurs. L’Inde devrait exporter 25 millions de tonnes de riz durant la saison 2025/2026, un nouveau record historique. Cette offre massive, combinée à une augmentation des stocks mondiaux de 5,8 % pour atteindre un niveau inédit de 210,3 millions de tonnes, a déjà contribué à un recul de 1,7 % des prix par rapport à juillet.
Du côté de la demande, la dynamique reste forte, en particulier en Afrique subsaharienne. Le continent, qui représente près du tiers des importations mondiales, pourrait voir ses achats grimper de 15 % en 2025, après une hausse de 17 % l’année dernière. Les importations de riz asiatique en Afrique subsaharienne pourraient atteindre 19,5 millions de tonnes, soulignant la dépendance croissante du continent vis-à-vis des marchés asiatiques. Ces chiffres illustrent une réalité frappante : l’abondance des marchés asiatiques continue de façonner les tendances de consommation et le pouvoir d’achat à l’échelle mondiale.

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