Une nouvelle ère énergétique se profile entre l’Angola et la République Démocratique du Congo (RDC). La société américaine Hydro-Link a révélé au 17e Sommet des affaires États-Unis–Afrique son ambitieux projet : une ligne de transport d’électricité de 1 150 kilomètres, un investissement estimé à 1,5 milliard de dollars. Cette infrastructure, prévue pour une mise en service d’ici 2029, acheminera jusqu’à 1,2 gigawatt de l’Angola vers la zone minière de Kolwezi en RDC.
Pour concrétiser ce projet stratégique, Hydro-Link s’associe au groupe suisse Mitrelli. Un protocole d’accord (MoU) a déjà été signé le 23 juin, marquant le premier pas d’une série d’accords essentiels. Des discussions avancent également avec les gouvernements angolais et congolais. Ce projet porte une « forte empreinte américaine », avec des financements attendus de la Development Finance Corporation (DFC), de l’US Export-Import Bank et de l’Agence américaine pour le commerce et le développement.
Hydro-Link prévoit d’ailleurs de s’approvisionner auprès d’usines américaines, rompant avec les pratiques habituelles. L’objectif est clair : alimenter des géants miniers comme Glencore et Ivanhoe Mines, et soutenir de futures entreprises américaines dans le cadre de l’accord « minerais contre sécurité » avec Kinshasa. Ce troisième projet d’interconnexion Angola-RDC vise à combler le déficit énergétique congolais, crucial pour l’essor de son secteur minier.