L’Afrique est confrontée à un défi économique de taille, comme le révèle le rapport « L’État de la dépendance aux matières premières 2025 » de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), publié le 21 juillet 2025. Le continent a vu ses recettes totales d’exportations de produits de base chuter de plus de 25 milliards de dollars par rapport à la décennie précédente, s’établissant à 467 milliards de dollars sur la période 2021-2023. Cette régression met en lumière la vulnérabilité persistante des économies africaines, et particulièrement celles d’Afrique centrale, face aux fluctuations du marché mondial des matières premières.
À l’échelle mondiale, si le nombre total de pays dépendants a légèrement reculé, passant de 106 (2012-2014) à 103 (2021-2023), la gravité de cette dépendance perdure. Pas moins de 73 pays, majoritairement africains et sud-américains, affichent une part des exportations de matières premières supérieure à 80 % de leurs exportations totales de marchandises sur la période 2021-2023. Sur 143 pays en développement, 95 étaient dans cette situation de dépendance, contre seulement huit économies développées.
L’Afrique ne représente que 6,6 % du total des exportations mondiales de matières premières (entre 2021 et 2023), loin derrière l’Asie-Océanie (37,1 %) et l’Europe (33,7 %). Le rapport alerte : sans efforts concertés pour diversifier leurs économies et ajouter de la valeur aux produits bruts, les pays africains risquent de « gâcher les opportunités de transformer leurs richesses en moteurs d’une croissance durable et résiliente ».
Cette mise en garde est d’autant plus pertinente pour les nations d’Afrique centrale, souvent mono-exportatrices, qui doivent impérativement repenser leur modèle de développement pour sécuriser leur avenir économique.

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