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Du camp au chevet : Le Lieutenant-Général Luboya pilote la riposte anti-VIH, la paix comme traitement de choc

En Ituri, la lutte contre le VIH/SIDA prend une dimension stratégique et militaire. Conformément aux directives de la Présidence de la République, une réunion stratégique majeure s’est tenue ce mardi 30 septembre à Bunia. Autour de l’autorité provinciale et des responsables du programme de coordination multisectoriel, cette mobilisation marque l’implication directe de l’administration militaire dans la riposte sanitaire.

Un État de siège contre la seconde épidémie

Sous l’impulsion du gouverneur militaire de l’Ituri, le Lieutenant-Général Johnny Luboya, le programme multisectoriel de Lutte contre le VIH/SIDA a dressé un état d’avancement des actions. Le coordonnateur provincial de ce programme a souligné le caractère exceptionnel de cette collaboration. « Depuis 20 ans que nous sommes installés en Ituri… c’est la deuxième grande réunion pendant la période de l’état de siège, avec Son Excellence, le Gouverneur militaire, qui a accepté d’organiser ces différentes réunions pour rassembler tous les techniciens… pour penser ensemble comment est-ce qu’on peut organiser la lutte contre le VIH/SIDA« , a-t-il affirmé.

La volonté politique est claire. Il s’agit d’endiguer la propagation, renforcer le dépistage volontaire et améliorer la prise en charge. Cependant, les conflits armés compliquent sérieusement la donne. Le coordonnateur alerte sur un risque majeur. « Malheureusement, les conflits armés ont touché le secteur à faible prévalence pour déplacer les gens de ce secteur vers les régions à forte prévalence, comme la ville de Bunia… Tous les gens se déplacent là où la prévalence est élevée. Et c’est ça un problème« , a-t-il fait savoir.

Face à cette menace sanitaire amplifiée par l’insécurité, l’appel à la consolidation de la paix est vital. « Nous faisons un appel à tout le monde que les problèmes de la paix doivent nous intéresser tous. Parce qu’aujourd’hui, nous voyons les tueries des hommes armés, mais demain, ça sera les tueries par le VIH/SIDA« , a-t-il affirmé. L’administration militaire de l’Ituri donne ainsi une priorité au secteur sanitaire, faisant de la riposte multisectorielle un pilier de la stabilité régionale.

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