Kinshasa s’interroge sur le silence assourdissant de ses guichets bancaires de financement à court terme. Depuis le début de 2025, le guichet des prêts à court terme reste désespérément inactif, un contraste frappant avec les 739,2 milliards de CDF qui y ont transité en 2024. Cette inertie se prolonge au mois de mai, où le guichet des facilités permanentes n’a enregistré aucune opération, après un cumul annuel déjà faible de 383,0 milliards de CDF au 9 mai, loin des 6 025,0 milliards de CDF de l’année précédente.
Le marché interbancaire, baromètre essentiel des liquidités, suit la même tendance inquiétante. Aucune transaction en mai, après un maigre volume de 55,0 milliards de CDF en avril. Le cumul annuel, à 192,0 milliards de CDF, accuse un net recul par rapport aux 459,0 milliards de CDF de 2024.
Cette paralysie des mécanismes de financement à court terme soulève de sérieuses questions sur la fluidité du système bancaire et ses potentielles répercussions sur l’économie. Alors que les taux d’intérêt affichés restent élevés (25,0 % sur le marché interbancaire et les prêts à court terme, 30,0 % sur les facilités permanentes), l’absence d’activité réelle interroge sur les raisons profondes de cette atonie.
Manque de liquidités ? Défiance interbancaire ? Incertitudes économiques ? Les conséquences de cette « sourdine » financière pourraient freiner l’investissement, perturber les flux de trésorerie des entreprises et, à terme, impacter la croissance économique. Une reprise rapide de l’activité de ces guichets est cruciale pour relancer la dynamique financière du pays.

Journaliste économique, je décrypte l’actualité financière et les tendances du marché. Spécialiste en communication des organisations, j’analyse leurs stratégies. Consultant, j’élabore des stratégies de communication globale percutantes pour les entreprises. Mon expertise se situe à l’intersection de l’économie, de la communication et du conseil.