L’Ituri, province congolaise constamment sous tension, est le théâtre d’une offensive inattendue
contre son Gouverneur militaire, le Lieutenant-Général Johnny Luboya N’kashama. Des tweets incendiaires du fils du président ougandais réclamant sa révocation à une campagne de dénigrement rampante, pourquoi tant d’acharnement contre celui qui est chargé de rétablir l’ordre dans une région déchirée par les conflits ? La réponse, selon des observateurs, révèle une vérité dérangeante sur les intérêts qui prospèrent sur la misère de l’Ituri.
La stabilité fragile de l’Ituri est une fois de plus menacée, non seulement par les groupes armés qui sévissent dans la région, mais aussi par une étrange coalition de voix s’élevant contre son Gouverneur militaire. Le Lieutenant-Général Johnny Luboya se retrouve au centre d’une tempête déclenchée par des tweets incendiaires du fils du président ougandais Yoweri Museveni. En l’espace de deux jours, ce dernier a non seulement évoqué une intention de « marcher sur Kisangani », une déclaration aux relents belliqueux, mais a également exigé la révocation immédiate du Gouverneur militaire de l’Ituri. Une attaque frontale qui soulève des questions brûlantes sur les motivations réelles de Kampala.
Mais pourquoi une telle virulence à l’égard du Lieutenant-Général Luboya ? Pourquoi cette soudaine campagne de dénigrement contre un homme dont la mission est de ramener l’ordre dans une province en proie au chaos depuis des années ? La réponse, selon des sources bien informées, réside dans le fait que le Gouverneur « gêne ». Il est devenu un obstacle majeur pour ceux qui ont érigé la souffrance de l’Ituri en un commerce lucratif. Banditisme endémique,
prolifération de groupes armés, exploitation illégale des ressources naturelles, réseaux de trafics en tous genres – la perspective d’une stabilité et d’une réelle application de la loi représente une menace directe pour ces acteurs de l’ombre.
L’efficacité du Lieutenant Général Luboya Nkashama sur le terrain est un secret de polichinelle. C’est grâce à son action déterminée que l’Ouganda elle-même a été protégée des incursions des groupes armés Codeco et ADF Nalu. Ce rôle crucial, loin de susciter une approbation unanime, semble avoir réveillé des inimitiés tenaces, tant au sein de certains cercles extérieurs qu’au cœur même du système congolais.
Alors que l’Ituri se retrouve une fois de plus au centre d’une guerre d’influence, où les tweets incendiaires se mêlent à des manœuvres obscures visant à discréditer un homme jugé trop efficace, la population civile continue de payer un prix exorbitant. Face à cette situation alarmante, une voix s’élève, appelant le Chef de l’État à une action forte : la nomination du Lieutenant Général-Luboya Nkashama à un poste clé au sein de sa Maison Civile. Une reconnaissance de son travail acharné et un moyen de le soustraire à un environnement hostile où le sabotage semble être la règle.
Des progrès accomplis et défis à relever
À la tête de la province de l’Ituri depuis près de quatre ans sous l’état de siège, le Gouverneur militaire réalise un bilan à la fois reluisant et mitigé. Il reconnaît des avancées sécuritaires significatives, notamment grâce au soutien de la MONUSCO dans la formation des forces locales et la reprise de contrôle de nombreuses localités. Cependant, il souligne la complexité de la guerre asymétrique menée dans l’est de la RDC et admet que de nombreux défis persistent pour atteindre une paix durable. Malgré les progrès dans le renforcement des capacités militaires et policières, la province reste en proie à des violences sporadiques alimentées par des groupes armés locaux et étrangers. Pour le Lieutenant Général Luboya, une paix totale nécessite une approche globale, combinant des efforts militaires, politiques et sociaux.