Le sixième round de négociations entre le gouvernement de la RDC et l’AFC/M23, reporté pour des raisons de calendrier, s’ouvrira finalement la semaine prochaine à Doha. Alors que les combats persistent au Nord et Sud-Kivu, la question se pose : ce processus, largement soutenu par des partenaires internationaux comme les États-Unis, l’UE et l’UA, parviendra-t-il à débloquer le cessez-le-feu permanent, ou n’est-il qu’une bouffée d’air stratégique pour les rebelles sur le terrain ?
Le balancier de la paix et de la guerre
La crise sécuritaire dans l’Est de la RDC se déplace à nouveau vers la table de négociation. La semaine prochaine au Qatar, les délégations du gouvernement et de l’AFC/M23 se retrouveront pour le sixième round de discussions. L’objectif immédiat est de finaliser le mécanisme du cessez-le-feu et de définir son application concrète sur le terrain, y compris les comportements à adopter et les garanties nécessaires.
Ce rendez-vous est jugé d’autant plus délicat que les combats continuent de faire rage. Les difficultés sont notables, notamment le rôle de la MONUSCO, auquel l’AFC/M23 dit ne pas accorder sa confiance, faisant de sa participation un point de blocage.
L’impératif de l’engagement et l’ombre de l’impasse
Un responsable au fait des négociations évoque la présence de « plusieurs partenaires internationaux », signe d’un large soutien à un processus jugé essentiel. L’arrivée de Zahabi Ould Sidi Mohamed, ancien ministre malien et expert des processus de paix, apporte une « vraie plus-value » à l’équipe de médiation qatarienne.
Néanmoins, l’impératif de résultats demeure. « La poursuite de l’engagement de toutes les parties est essentielle pour avancer », prévient un diplomate occidental. L’enjeu est de taille. Accélérer un accord à Doha est vital pour la réussite parallèle du dialogue entre Kinshasa et Kigali à Washington. Sans engagement total, ces négociations, bien que soutenues, risquent de n’être que des tapis roulants de discussions tandis que la violence, elle, avance.

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