La politique commerciale agressive des États-Unis, marquée par l’introduction de nouveaux tarifs douaniers, soulève des inquiétudes quant à son impact sur les économies africaines. Pourtant, le continent pourrait bien naviguer ces eaux tumultueuses avec une relative sérénité, en grande partie grâce à sa faible dépendance au marché américain.
Alors que l’administration Trump a imposé des droits de douane allant de 10 % à 50 % sur les exportations africaines, une analyse approfondie révèle que seulement 5,8 % des exportations totales du continent sont destinées aux États-Unis. Pour vingt-cinq pays africains, cette part est même inférieure à 2 %.
Des nations comme la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Tchad, le Ghana et le Nigeria sont particulièrement épargnées, car leurs exportations majeures de minerais et d’énergie sont exemptées de ces nouvelles taxes. Cependant, des pays comme le Lesotho, Madagascar et Maurice, fortement dépendants de l’exportation de vêtements vers les États-Unis, pourraient subir un choc plus sévère.
Cette situation pousse les nations africaines à diversifier leurs partenariats commerciaux, notamment en se tournant vers l’Union Européenne, la Chine, l’Inde et les pays du Golfe. La Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) apparaît plus que jamais comme une nécessité stratégique pour renforcer l’intégration économique interne et minimiser la vulnérabilité aux chocs externes.
Si la volatilité des prix des matières premières reste une préoccupation, la faible exposition directe au marché américain atténue considérablement l’onde de choc des nouveaux tarifs.



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