Les chiffres de l’enquête Target sont éloquents : si les banques parviennent à toucher 12 % de la population congolaise, le secteur des assurances reste un désert avec seulement 3 % de pénétration. Ce constat, qui révèle une inclusion financière urbaine inégale, soulève des questions fondamentales sur l’accès aux services financiers. Si les plus de 39 ans montrent un certain engouement pour les comptes bancaires, les assurances peinent à convaincre toutes les tranches d’âge. Comment le Congo peut-il transformer cette sous-utilisation en opportunité, et par quels leviers stimuler la confiance et adapter l’offre pour que ces « chiffres parlants » deviennent de véritables outils de développement économique pour tous ?
L’enquête récente menée par le cabinet Target met en lumière une réalité contrastée de l’inclusion financière au Congo. Avec un taux de pénétration de 12 %, le secteur bancaire, bien que modeste, surclasse largement celui des assurances, qui stagne à seulement 3 %. Ces chiffres révèlent une fracture significative dans l’accès aux services financiers.
L’étude montre que l’âge est un facteur clé pour l’adoption des services bancaires : les personnes de 39 ans et plus sont les plus bancarisées, atteignant un taux de 17 %. En revanche, le secteur des assurances peine à trouver sa place, avec des taux de souscription variant entre 2 % et 4 % toutes tranches d’âge confondues. Cette faible adhésion s’explique par plusieurs facteurs, dont une « faible sensibilisation », un « manque de confiance » et une « offre peu adaptée » aux réalités économiques locales.
Ces données traduisent une inclusion financière principalement urbaine, où les banques jouent un rôle central. Le secteur des assurances, quant à lui, reste largement inexploité. Toutefois, la présence même minime de produits d’assurance dans certains segments de la population suggère un potentiel de croissance. Pour le débloquer, des stratégies ciblées sont nécessaires, visant à éduquer la population sur l’importance de l’assurance et à développer des produits plus accessibles et transparents. C’est un défi de taille, mais aussi une opportunité pour renforcer la résilience économique des ménages et des entreprises congolaises.


Journaliste économique, je décrypte l’actualité financière et les tendances du marché. Spécialiste en communication des organisations, j’analyse leurs stratégies. Consultant, j’élabore des stratégies de communication globale percutantes pour les entreprises. Mon expertise se situe à l’intersection de l’économie, de la communication et du conseil.