Dans un tournant diplomatique surprenant, la RDC de Félix Tshisekedi et le Kazakhstan de Kassym-Jomart Tokayev ont scellé une nouvelle alliance. La visite d’État du président congolais a abouti à la signature de plusieurs accords bilatéraux, marquant le début d’une coopération prometteuse. Mais au-delà des mots et des mémorandums, la question se pose : comment ce « partenariat important et fiable », axé sur les ressources naturelles, l’agriculture et les infrastructures, se traduira-t-il par des bénéfices tangibles pour le développement de la RDC et le bien-être de sa population ?
La première visite d’État du président Félix Tshisekedi au Kazakhstan a été un succès retentissant. Accueilli en grande pompe au palais d’Akorda, le Chef de l’État congolais a multiplié les rencontres bilatérales avec son homologue, le président Kassym-Jomart Tokayev. Ces échanges ont permis de définir les domaines prioritaires de coopération, qui s’étendent des ressources naturelles à l’agriculture, en passant par l’énergie et l’éducation.
Dans son discours, le président Tokayev a qualifié la RDC de « partenaire important et fiable » et a affirmé qu’il existait « toutes les possibilités d’approfondir la coopération dans ces domaines ». Ces paroles, qui annoncent un renforcement des liens, ont été suivies d’actes concrets : deux mémorandums d’entente ont été signés. Le premier, portant sur les consultations politiques et diplomatiques, a été paraphé par la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, et son homologue kazakh. Le second, un accord de coopération dans le secteur des mines et de la géologie, a été signé par le ministre des Mines, Louis Watum.
Ces accords, ainsi que la collaboration signée entre la Gécamines et l’entreprise kazakhe Eurasian Ressources Group (ERG), témoignent de la volonté d’Astana de s’impliquer dans l’économie congolaise. Le président Tokayev a conclu que les deux pays avaient « conclu des accords importants qui servent les intérêts des deux pays ». Le président Tshisekedi, de son côté, s’est engagé à la matérialisation de ces engagements.
Ces accords pourront-ils réellement transformer le potentiel minier et agricole de la RDC en développement durable ? C’est le défi qui attend Kinshasa dans les mois et années à venir. La plus haute distinction civique remise par le Kazakhstan à Félix Tshisekedi est un signe fort de la valeur accordée à cette nouvelle relation.
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