Le Niger, sous la direction de sa junte, envoie un signal fort au secteur pétrolier, particulièrement en direction des Chinois. Le pays entend exercer un contrôle accru sur ses ressources et prioriser l’emploi local. Des documents consultés par Reuters révèlent la volonté du Niger de réduire le nombre de travailleurs chinois au sein de la China National Petroleum Corporation (CNPC) et de sa raffinerie SORAZ.
Le ministre du Pétrole, Sahabi Oumarou, a explicitement demandé la résiliation des contrats des expatriés chinois présents depuis plus de quatre ans. Cette initiative, qui pourrait impacter des dizaines de personnes, s’inscrit dans une démarche plus large visant à rééquilibrer les partenariats et à garantir une meilleure retombée économique pour les Nigériens.
Pourtant, Pékin, par la voix d’un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a rappelé que « la Chine a toujours adhéré aux principes de vérité, d’amitié, de sincérité et à une vision juste de la justice et des avantages dans le cadre de sa coopération avec l’Afrique ». Le porte-parole a souligné la « contribution économique et sociale » de la CNPC au Niger « depuis de nombreuses années » et a appelé à des « négociations amicales » pour résoudre les tensions.
Malgré cette main tendue, le Niger maintient sa ligne. Si M. Oumarou a évoqué une certaine souplesse pour certains cas, il a refusé une rencontre avec le PDG de la CNPC, accusant l’entreprise de « ne pas respecter la réglementation locale ». Cette position fait suite à l’expulsion de trois dirigeants pétroliers chinois en mars, illustrant la détermination du Niger à imposer ses conditions et à maximiser les bénéfices pour sa population.

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