Kinshasa vibre d’une promesse nouvelle. Plus de quatre décennies après le dernier décompte scientifique de sa population, la République Démocratique du Congo entre enfin dans une nouvelle ère statistique. Ce jeudi 17 avril 2025 restera gravé dans les annales alors que la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, a officiellement lancé les travaux de cartographie pilote du deuxième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGP2) sur le terrain Assossa de Kasa-Vubu. Un événement que la Cheffe du Gouvernement a qualifié de « moment historique », marquant un tournant décisif pour l’avenir du pays.
Pour Judith Suminwa, ce lancement est l’aboutissement d’un engagement de longue date, depuis son passage au Ministère du Plan jusqu’à son accession à la Primature. « Je suis très honorée et heureuse de voir ce projet connaître une telle évolution après un parcours semé d’embûches, » a-t-elle déclaré avec émotion. Ce recensement, rendu possible par la « vision révolutionnaire » du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pîîpromet de doter enfin le Congo de statistiques actuelles et fiables, un outil indispensable pour une planification du développement efficace.
Briser les chaînes de l’ignorance statistique
L’absence de données démographiques fiables a longtemps entravé les efforts du gouvernement pour améliorer les conditions de vie des Congolais. « Tandis que le Gouvernement a ouvert plusieurs chantiers pour sortir le pays du gouffre du sous-développement, les statistiques démographiques lui font cruellement défaut », a reconnu la Première Ministre. Ce recensement numérique, contrairement à son prédécesseur analogique de 1984, permettra de collecter des données précises jusqu’aux entités territoriales les plus reculées, offrant une boussole fiable pour orienter les politiques publiques.
La détermination face à l’adversité
Même l’ombre de l’agression et de l’occupation dans l’est du pays ne saurait entamer la détermination du gouvernement à mettre en œuvre son programme d’actions. « En dépit de l’agression injuste de notre pays… le Gouvernement reste déterminé à mettre en œuvre son Programme d’actions, » a martelé Judith Suminwa, soulignant l’importance cruciale de ce recensement pour l’émergence d’un Congo nouveau.
Un appel à l’action : La Première Ministre a galvanisé les équipes du Bureau Central du Recensement, reconnaissant le retard accumulé mais insistant sur l’urgence d’agir. « Malgré le retard enregistré… l’heure n’est pas à la résignation… Il est donc temps de mettre un terme à cette longue période de disette et de tâtonnements en matière de statistiques de la population », a-t-elle soutenu.
Les premiers pas d’une révolution numérique
La phase pilote de la cartographie se concentrera sur Kinshasa (Kasa-Vubu), le Kwilu (Bulungu) et le Kasaï (Tshikapa) jusqu’en juin, avant un déploiement national en juillet. Ce recensement entièrement numérique marque une rupture avec le passé, promettant une collecte de données plus rapide, plus précise et plus exhaustive.
L’aube d’un Congo éclairé
Ce lancement n’est pas qu’une simple formalité administrative. Il symbolise la volonté d’un pays de se doter des outils nécessaires pour enfin connaître sa population, comprendre ses besoins et planifier un avenir meilleur. Après quatre décennies d’attente, le Congo s’engage résolument sur la voie de l’émergence, armé de données fiables pour éclairer son chemin. L’impact de ce recensement se fera sentir dans tous les secteurs, de la planification urbaine à l’allocation des ressources, ouvrant la voie à un développement plus équitable et inclusif pour tous les Congolais
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