Le nouveau prêt de 469 millions de dollars approuvé par le Parlement congolais n’est pas une solution, mais un symptôme inquiétant. Il finance une dette colossale, fruit d’une politique de subventions pétrolières qui maintient artificiellement un écart de près de 0,75 dollar par litre entre le prix à la pompe et le coût réel. Cette stratégie, présentée comme un bouclier social, révèle une fragilité économique profonde.
L’addition s’alourdit inexorablement. 285 millions $ de dette fin 2023, une projection à 400 millions $ mi-2024, après un premier sauvetage de 123,5 millions $. Ces sommes considérables englouties dans le maintien de prix bas interrogent les priorités. Un audit de 2022 préconisait des réformes, mais la dépendance à cette perfusion financière persiste.
Alors que des centaines de millions s’évaporent dans ce système, des besoins fondamentaux comme l’accès à l’eau potable dans plusieurs provinces restent sous-financés. Ce modèle de subventions n’est-il pas un mirage, masquant une incapacité à réformer un secteur énergivore et coûteux ? La RDC doit-elle continuer à empiler les dettes pour différer l’inévitable, ou enfin engager une transition vers une politique énergétique plus transparente et durable ? L’heure est à l’analyse critique, pas au simple constat d’un nouveau prêt.

Journaliste économique, je décrypte l’actualité financière et les tendances du marché. Spécialiste en communication des organisations, j’analyse leurs stratégies. Consultant, j’élabore des stratégies de communication globale percutantes pour les entreprises. Mon expertise se situe à l’intersection de l’économie, de la communication et du conseil.