L’heure de vérité a sonné. Au 30 septembre 2025, l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) a officiellement pris fin, plongeant les exportateurs africains dans une incertitude immédiate. Face à cette situation critique, la Maison-Blanche a cependant indiqué soutenir une extension d’un an, rejoignant ainsi une promesse informelle relayée par l’Agence Ecofin. Bien qu’aucune mesure formelle n’ait été adoptée au Congrès, cette position, citant un responsable américain (selon Reuters), vise à laisser le temps d’une révision du dispositif.
Cette expiration brutale a un enjeu immédiat majeur : l’absence de régime préférentiel renchérit les coûts d’accès au marché américain, un coup dur pour les économies déjà préoccupées par les nouveaux tarifs douaniers décidés par Washington. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a d’ailleurs rappelé, en marge de la 80ᵉ Assemblée générale de l’ONU, que le renouvellement de l’AGOA est un levier essentiel pour l’emploi sur le continent.
L’incertitude soulevée par un tel sursis est grande. Si l’extension d’un an se concrétise, elle ne fait que repousser le problème à 2026. Quel est l’impact de cette interruption sur la République Démocratique du Congo ? Bien que l’exposition directe aux tarifs américains soit souvent limitée, le pays pourrait être fortement affecté par la volatilité des prix des matières premières dans le contexte d’une guerre commerciale accrue entre la Chine et les États-Unis.
La sécurité juridique des investisseurs dépend désormais d’un signal clair du Congrès pour éviter un scénario où les pays à faible revenu, dont l’Afrique, pourraient perdre des dizaines de milliards de dollars par an.

Journaliste économique, je décrypte l’actualité financière et les tendances du marché. Spécialiste en communication des organisations, j’analyse leurs stratégies. Consultant, j’élabore des stratégies de communication globale percutantes pour les entreprises. Mon expertise se situe à l’intersection de l’économie, de la communication et du conseil.