Le chemin sinueux de la décentralisation en RDC a fait l’objet d’un examen critique le vendredi 12 septembre 2025 au Musée National de Kinshasa. Une centaine de multiplicateurs, issus des sphères politique et civile, ont répondu à l’appel de la Fondation Friedrich Ebert (FES) et de l’Observatoire Congolais pour la Gouvernance Locale (OCGL), partenaires dans l’organisation de la conférence-débat intitulée, “Beaux textes, zéro application : Quel avenir pour la décentralisation en RDC?”
L’experte de la Cellule technique d’appui à la décentralisation (CTAD), Lolita Nganga Mambu, a souligné les sept axes de travail de la CTAD, tout en dressant un tableau des défis qui freinent l’application des lois sur le terrain provincial.
Le point le plus critique du débat a été soulevé par le Professeur Ursil Lelo di Makungu de l’Université de Kisangani. Selon lui, la décentralisation congolaise est malheureusement une course à deux vitesses : rapide pour les provinces riches en ressources minières, et péniblement lente pour les autres. Le Professeur a également mis en lumière un paradoxe alarmant, celui des provinces frontalières qui, faute d’infrastructures adéquates, se retrouvent contraintes de dépendre de celles des pays voisins, compromettant ainsi les intérêts stratégiques de l’État.
Conclu par une pièce de théâtre satirique, ce débat riche et fructueux n’est qu’une première étape. La FES et l’OCGL promettent de poursuivre ces dialogues pour enfin trouver une issue concrète à cette crise d’application des textes.


Journaliste économique, je décrypte l’actualité financière et les tendances du marché. Spécialiste en communication des organisations, j’analyse leurs stratégies. Consultant, j’élabore des stratégies de communication globale percutantes pour les entreprises. Mon expertise se situe à l’intersection de l’économie, de la communication et du conseil.