Les marchés du pétrole vacillent. Une vague de pessimisme, alimentée par des incertitudes géopolitiques et des signaux économiques mitigés, a fait chuter les prix de l’or noir. Alors que les yeux du monde sont rivés sur la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, les spéculations vont bon train quant à un éventuel assouplissement des sanctions contre la Russie, ce qui pourrait inonder le marché de pétrole supplémentaire. Cette perspective, combinée à une demande chinoise chancelante, a mis un frein à l’élan des cours et a ravivé les craintes d’un excédent mondial.
La Bourse du pétrole sous tension : entre diplomatie et chiffres économiques
La volatilité a été palpable sur les marchés pétroliers ce vendredi, où les contrats à terme sur le Brent ont baissé de 0,8 % pour s’établir à 66,34 $ le baril, tandis que le WTI a reculé de 0,9 % à 63,39 $, rapporte le site . Cette chute s’explique en partie par l’attente d’une issue à la rencontre entre les présidents américain et russe en Alaska. Un potentiel cessez-le-feu en Ukraine pourrait avoir un impact immédiat sur l’offre mondiale. « Le marché surveille de près la possibilité d’un cessez-le-feu. L’attente d’un cessez-le-feu se traduirait par une augmentation de la production russe« , a expliqué Giovanni Staunovo, analyste chez UBS. Il a souligné que l’assouplissement des sanctions, même en cas d’accord, serait un processus long et complexe, nécessitant l’approbation du Congrès américain.
Au-delà de la diplomatie, les chiffres économiques de la Chine ont jeté un froid sur le marché. La croissance de la production industrielle a atteint son plus bas niveau en huit mois, et les ventes au détail ont progressé à leur rythme le plus lent depuis décembre. Même si le raffinage pétrolier chinois a augmenté de 8,9 % en juillet par rapport à l’année précédente, la hausse des exportations de produits raffinés laisse penser que la demande intérieure s’est affaiblie.
L’excédent de l’offre menace également les prix. Les analystes de Bank of America prévoient désormais un excédent moyen de 890 000 barils par jour de juillet 2025 à juin 2026, citant une augmentation de l’offre de l’OPEP+. L’Agence internationale de l’énergie a également qualifié le marché de « gonflé », signalant que les perspectives restent incertaines pour les mois à venir.

Journaliste économique, je décrypte l’actualité financière et les tendances du marché. Spécialiste en communication des organisations, j’analyse leurs stratégies. Consultant, j’élabore des stratégies de communication globale percutantes pour les entreprises. Mon expertise se situe à l’intersection de l’économie, de la communication et du conseil.