Dans une région déchirée par les conflits, un geste de paix inattendu s’est produit à Nizi, en Ituri. Huit armes, saisies le week-end dernier par des jeunes combattants Wazalendo à des policiers et militaires, ont été restituées ce jeudi à l’état-major des FARDC. Cet acte symbolique, facilité par la médiation des chefs coutumiers, est perçu comme un signe fort d’un possible apaisement dans la zone de Djugu, où l’insécurité est devenue la norme.
La restitution, qui a également mené à la libération de deux militaires, est le fruit d’une collaboration entre les Wazalendo et les forces de sécurité, un dialogue crucial salué par les autorités traditionnelles. Ces événements, rapportés par Radio Okapi, interviennent alors que la région a récemment été frappée par des attaques meurtrières de la milice CODECO, provoquant le déplacement de milliers de personnes.
Bien que le calme soit encore précaire et que deux armes restent introuvables, ce geste d’ouverture offre un rare moment de réconciliation. Il met en lumière le rôle essentiel des chefs coutumiers et des communautés locales dans la construction de la paix. Alors que les combats se poursuivent dans d’autres parties du territoire, cette initiative à Nizi montre que même dans les moments les plus sombres, le dialogue et la médiation peuvent ouvrir la voie à la désescalade et à un avenir plus sûr pour les populations.