Une étude récente menée auprès de 1880 congolais révèle une transformation profonde du paysage religieux en République démocratique du Congo. Si le christianisme, dans sa diversité, demeure largement dominant (environ 90%), une redistribution significative des fidèles s’opère sous l’effet d’une dynamique spirituelle nouvelle.
L’enquête, réalisée du 1er au 7 mars 2025, met en lumière un déclin continu des piliers traditionnels du christianisme. L’Église catholique voit sa part de fidèles reculer de 39% en 2018 à 27% en 2025, tandis que le protestantisme classique passe de 28% à 20% sur la même période. Ce recul n’est pas synonyme d’une perte de foi globale, mais plutôt d’un déplacement massif vers des mouvements religieux plus récents et dynamiques.
Les Églises de réveil apparaissent comme les grands bénéficiaires de cette mutation spirituelle. Leur influence a connu une croissance exponentielle, bondissant de 15% en 2018 à un impressionnant 25% en 2025. Cette ascension fulgurante témoigne d’une quête spirituelle en évolution au sein de la population congolaise.
Ce phénomène reflète un besoin croissant d’une spiritualité perçue comme plus émotionnelle, accessible et directement connectée aux réalités quotidiennes des individus. Les Églises de réveil, avec leurs cultes souvent charismatiques, leurs messages axés sur la guérison et la prospérité, et leur proximité avec les communautés locales, semblent répondre à cette soif spirituelle nouvelle.
La coexistence au sein du paysage religieux congolais reste une réalité, avec des communautés catholiques et protestantes classiques toujours significatives, aux côtés des Pentecôtistes (5%) et des Branhamistes (5%). Cependant, la tendance est claire. La carte spirituelle de la RDC est en pleine redéfinition, avec les Églises de réveil comme force motrice de ce changement profond. Cette évolution aura sans aucun doute des implications sociales et culturelles importantes dans les années à venir.
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