Face à un contexte de guerre, le VPM Mukoko Samba a tenté, ce lundi, de peindre une RDC économique résiliente, vantant les « effets positifs » d’une baisse de 13% du carburant initiée en octobre. Si l’explosion de la consommation (+50% à Kinshasa) est présentée comme un succès, la question brûlante demeure : cette embellie est-elle palpable à la pompe pour le Congolais moyen ?
L’argument du VPM sur les économies réalisées par certaines entreprises grâce à la baisse des indemnités kilométriques peine à convaincre. Où sont les répercussions concrètes sur les prix des transports et des biens ? L’absence de baisse tarifaire dans ces secteurs soulève un lièvre : qui profite réellement de cette « aubaine » ?
Plus troublant, la promesse d’une future baisse grâce à l’augmentation de la consommation sonne creux dans un marché pétrolier congolais dépendant des importations et des aléas internationaux. Si la baisse du prix du maïs à Mbujimayi est un point positif, il ne saurait masquer les difficultés économiques persistantes à l’échelle nationale.
En clair, si le discours du VPM se veut rassurant, le fossé entre les chiffres annoncés et le vécu quotidien du Congolais reste béant. L’équation des prix à la pompe est loin d’être résolue, et la promesse d’un carburant plus abordable peine à se concrétiser.
Il est impératif que la communication gouvernementale s’accompagne de mesures tangibles et d’une transparence accrue sur la manière dont les baisses de prix à la source se répercutent effectivement sur le consommateur
final, afin d’éviter que l’optimisme affiché ne se dissolve en une amère désillusion.

Journaliste économique, je décrypte l’actualité financière et les tendances du marché. Spécialiste en communication des organisations, j’analyse leurs stratégies. Consultant, j’élabore des stratégies de communication globale percutantes pour les entreprises. Mon expertise se situe à l’intersection de l’économie, de la communication et du conseil.