L’État congolais frappe un grand coup dans l’industrie minière. Le 25 juin 2025, un protocole d’accord stratégique a été signé entre le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, et le Directeur Général de Buenassa Resources, Eddy Kioni. Cet accord historique officialise l’acquisition par l’État de 10 % du capital de Buenassa Resources SA, la filiale dédiée à la future raffinerie de cuivre et de cobalt en République Démocratique du Congo.
Cette prise de participation de l’État ne se limite pas à un simple pourcentage minoritaire. Elle confère à l’État une « golden share », lui octroyant un droit de veto crucial sur toutes les décisions stratégiques. Qu’il s’agisse d’emploi, de fiscalité, de contenu local, d’environnement ou d’orientation stratégique, la RDC peut désormais protéger ses intérêts nationaux. Buenassa Resources est d’ailleurs passée en société anonyme, intégrant des représentants étatiques à son conseil d’administration.
Ce signal fort vise à débloquer les financements nécessaires. Environ 7 à 8 millions USD sont requis pour l’étude de faisabilité, après une subvention de 3,5 millions USD du FPI pour l’étude de cadrage. La première phase de l’usine, estimée à 600 millions USD, prévoit une production annuelle de 30 000 tonnes de cathodes de cuivre et 5 000 tonnes de sulfate de cobalt d’ici fin 2027, avec un objectif ultime de 120 000 tonnes de cuivre et 20 000 tonnes de cobalt par an.
L’étude de faisabilité, prévue sur 12 mois et espérée pour septembre, explorera des options d’approvisionnement stratégiques, y compris la transformation locale du cobalt, conformément à la volonté gouvernementale. La sécurisation du site dans le Lualaba reste une étape clé avant le lancement.