Kwamouth, territoire enclavé du Maï-Ndombe, étouffe sous le poids de la désinformation. Coupée du flux d’informations fiables depuis la fermeture des radios locales en 2022, suite aux attaques des rebelles Mobondo, la population lance un cri d’alarme. Pour Francis Mungili, président des jeunes de Bunsele, cette rupture médiatique est une cicatrice béante.
La paix revient timidement, mais l’accès à une information véridique reste un mirage. À Bebes, Matadi Docta, figure sage de sa communauté, témoigne de cette soif insatiable. « Je ne passe pas une seule journée sans chercher à m’informer », indique-t-il. Sa quête désespérée des ondes de la RTNC sur les courtes ondes illustre le désert informationnel.
« Une bonne information sécurise », martèle-t-il, rappelant les blessures profondes laissées par les rumeurs et les manipulations. « À cause des réseaux sociaux, plusieurs compatriotes ont été enrôlés dans le mouvement Mobondo. Certains sont même allés jusqu’à attaquer les forces de défense ».
Face à cette urgence, la population de Kwamouth implore les autorités : l’installation d’une radio communautaire n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale. Elle est le seul rempart pour restaurer le lien social, renforcer la confiance entre civils et militaires, et surtout, irriguer ce territoire assoiffé d’une information « crédible et continue ». L’onde hertzienne doit devenir l’écho de la vérité à Kwamouth.

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