Un vent d’optimisme a soufflé sur le secteur des transports en commun de Kinshasa ce lundi 25 août, avec la réception par TRANSCO d’une première vague de trente bus Mercedes-Benz flambant neufs, assemblés localement par « Suprême Automobile ». Si cette bouffée d’oxygène est saluée comme une « manne » providentielle par les employés, l’arrivée de cette première tranche sur les soixante promises suffira-t-elle à désengorger les artères de la capitale et à répondre aux besoins criants d’une population en quête de mobilité ?
L’acquisition de ces véhicules, fruit d’un partenariat entre le gouvernement congolais et le secteur privé, marque une étape cruciale dans la modernisation tant attendue du parc automobile de TRANSCO. Le directeur général intérimaire, Sylvestre Bilambo, a souligné la « grande vision » pour l’entreprise, appelant à une responsabilité collective pour la préservation de ce bien public. Un appel entendu par la délégation syndicale, qui s’est engagée à servir la population et à protéger ces nouveaux outils de travail, reconnaissant leur importance vitale pour la survie de TRANSCO.
Pourtant, au-delà de la satisfaction immédiate, des questions subsistent quant à l’impact réel de ces trente bus sur l’immensité des défis de transport en RDC. Le secrétaire général aux Transports a réaffirmé l’engagement gouvernemental à améliorer la mobilité des citoyens, mais cette initiative ponctuelle est-elle une solution durable face à un parc automobile vieillissant, des infrastructures routières souvent défaillantes et une demande de transport en constante augmentation dans une mégalopole comme Kinshasa ?
Si cette injection de nouveaux bus est indéniablement un pas dans la bonne direction, elle pourrait ne représenter qu’un sursis si elle n’est pas accompagnée d’une stratégie globale et de moyens conséquents pour pérenniser et développer le réseau de transport en commun à l’échelle nationale. L’espoir est palpable, mais la route vers une mobilité fluide et accessible pour tous les Congolais reste encore longue et semée d’embûches.

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