Le FMI note des tensions persistantes sur les finances publiques en République centrafricaine. Des tensions qui sont dues à la fragilité structurelle des recettes fiscales et au déficit d’appuis budgétaires. Elles sont également accentuées par le contexte socio-politique. C’est ce que révèle les conclusions de la dernière visite des services du FMI qui s’est achevé vendredi 28 mars dernier à Bangui. Ces discussions avec les autorités centrafricaines ont été conduit par Albert Touna Mama au titre des troisième et quatrième revues du programme de la RCA soutenu par la Facilité Elargie de Crédit (FEC).
« Malgré le retour de certains Partenaires Techniques et Financiers depuis 2023, l’enveloppe globale des appuis budgétaires reste en deçà des niveaux requis pour stabiliser les finances publiques (seulement 2% du PIB contre 5% en moyenne avant la crise) tandis que la progression favorable des recettes propres au cours des dernières années peine néanmoins à combler le besoin de financement résiduel », a déclaré Albert Touna Mama, Chef de mission FMI en RCA.
Toutefois, les autorités centrafricaines continuent de faire des progrès dans la mise en œuvre des réformes des finances publiques. C’est notamment en termes de digitalisation des régies financières et un plafonnement d’exonérations exceptionnelles. « Notre estimation de la croissance du PIB réel en 2024 a été revue à la hausse à 1,8%, avec une accélération attendue en 2025 à 2,9% », a affirmé Touna Mama.
Par ailleurs, le secteur des carburants centrafricain peine encore à tourner « à plein régime ». Conséquence, prix à la pompe anormalement élevés. Mais, les autorités se sont engagées à conduire un audit des coûts et marges de la structure officielle des prix de carburants afin de remédier à l’opacité actuelle autour des processus et coûts d’importation.
« Dans ce contexte, l’annonce par le gouvernement d’un don de 30.000 tonnes de carburant au profit
de la RCA de la part de la Fédération de Russie représente une opportunité majeure pour atténuer les difficultés financières de la RCA et soulager les
populations et entreprises centrafricaines », a-t-il conclu.

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