Le Président de la République a donné un coup de semonce retentissant sur la salubrité de Kinshasa lors du 53e Conseil des ministres. Jugeant que l’image de la capitale, « miroir de notre pays », est loin de refléter l’ordre et la propreté, il a exigé des mesures « drastiques » et un « sursaut d’orgueil collectif ». Ce réveil musclé vise à revigorer le programme « Kinshasa Bopeto » et à rendre à la ville sa dignité.
Dans cette optique, le Chef de l’État a instruit le gouvernement provincial, en collaboration avec le ministre délégué à l’Urbanisme et Habitat, de prendre sans délai une série de mesures fortes :
- Responsabiliser la chaîne de gouvernance locale : du bourgmestre au chef d’avenue, chacun est désormais tenu de faire respecter scrupuleusement les règles de propreté dans son entité ;
- Redynamiser la brigade de salubrité qui sera dotée de moyens humains, matériels et juridiques renforcés, incluant un pouvoir de coercition pour faire respecter les normes d’hygiène ;
- Créer une unité spécialisée pour lancer une réflexion sur la mise en place d’une force dédiée au dégagement des avenues de Kinshasa de leurs véhicules abandonnés et de leurs épaves.
La mission est claire : établir un rapport circonstancié et assorti de propositions concrètes devra être présenté au Conseil des ministres dans un délai de 7 jours, soulignant l’urgence de la situation.
