Le commerce intra-africain a bondi de 7,7% en 2024, atteignant 208 milliards de dollars, un succès attribué à la ZLECAf. Mais derrière cette croissance prometteuse se cachent de profondes inégalités régionales, révélées par un rapport d’Afreximbank.
L’Afrique commerce davantage avec elle-même, c’est une réalité. La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) porte ses fruits, stimulant l’intégration et diversifiant les échanges. L’an passé, le commerce entre pays africains a connu une hausse notable, signe d’une dynamique
nouvelle.
Pourtant, cette embellie cache un tableau plus complexe. L’Afrique australe reste le moteur dominant de ces échanges, loin devant l’Afrique centrale, qui peine à s’intégrer commercialement. Des géants comme l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Nigeria tirent la locomotive, laissant d’autres régions à la traîne.
Globalement, le commerce africain progresse, réduisant son déficit commercial grâce à des exportations en hausse, portées par la stabilité
relative des prix des matières premières. L’UE demeure le premier partenaire commercial du continent, devant la Chine.
Si la ZLECAf ouvre des perspectives encourageantes, le rapport d’Afreximbank souligne une urgence : accélérer l’industrialisation et la diversification économique. C’est la clé pour une croissance durable et une résilience face aux chocs extérieurs qui menacent encore le continent.
L’Afrique doit produire plus, avec plus de valeur ajoutée, pour que le boom du commerce intra-régional profite à toutes ses régions.