Une récente étude menée par le cabinet Target lève le voile sur la structure du marché des supermarchés au Congo. Le recensement révèle une concentration frappante : 51 % des parts de marché sont détenues par seulement trois enseignes. Cette domination oligopolistique, où un acteur principal règne en maître, soulève des questions cruciales quant à la vitalité de la concurrence et à l’impact réel sur la croissance économique du pays.
L’étude met également en lumière une forte disparité géographique, avec 46 % des supermarchés concentrés à Brazzaville et 35 % à Pointe-Noire, laissant des villes comme Ouesso (11 %), Owando et Dolisie (chacune avec 5 %) marginalisées.
Disparités géographiques et prédominance de l’alimentaire : des freins à la diversification
L’analyse de Target révèle une autre caractéristique notable : une écrasante majorité de points de vente identifiés sont des alimentations (75 %), tandis que les supermarchés ne représentent que 24 %, et les hypermarchés une part négligeable de 1 %. Cette prédominance du petit commerce alimentaire, bien que répondant à un besoin immédiat, interroge sur la capacité du secteur à se moderniser et à proposer une offre plus diversifiée. La forte polarisation de l’offre moderne dans les deux principales villes du pays suggère un accès inégalitaire aux biens et services pour une partie significative de la population.
Alors que la croissance économique est un impératif pour le Congo, cette structure de marché très concentrée et géographiquement déséquilibrée pourrait-elle freiner la diversification économique et limiter les opportunités pour les acteurs de taille moyenne, essentiels à une croissance inclusive et durable ?
Journaliste économique, je décrypte l’actualité financière et les tendances du marché. Spécialiste en communication des organisations, j’analyse leurs stratégies. Consultant, j’élabore des stratégies de communication globale percutantes pour les entreprises. Mon expertise se situe à l’intersection de l’économie, de la communication et du conseil.
