Un vent d’apaisement souffle sur la région de Fataki et ses environs, après des semaines de terreur causées par les attaques Codeco dans le territoire de Djugu. Cette amélioration significative de la sécurité, constatée depuis le mois dernier, offre un répit tant attendu aux populations.
Pour Justin Guza Kiza, chef du secteur de Walendu Tatsi, le soulagement est palpable. « La situation est calme, la population est là, il y a le retour de la population depuis quelques jours. Même l’hôpital est opérationnel, le médecin est là, même les infirmières », a-t-il affirmé. Tout en renseignant que cette accalmie a permis la réouverture cruciale de l’hôpital général de référence de Fataki et la reprise fluide du trafic sur la vitale RN27, tronçon Bunia-Mahagi.
Face aux récents affrontements fratricides au sein de la Codeco à Lobo et Boto, les leaders locaux Justin Guza Kiza et Dieudonné Barichumu ont entrepris une mission de paix auprès des populations. « Ces incidents enregistrés nous auront obligés de nous rendre d’urgence dans le but de lancer le message d’accalmie : que les attaques puissent cesser, que la population en déplacement puisse regagner leur milieu d’origine et que la circulation également soit effective entre les communautés et à privilégier le pardon », ont-ils déclaré avec urgence.
Pour sa part, Dieudonné Barichumu a martelé l’importance de la réconciliation. « Nous avons sensibilisé les milices à adhérer à la culture de la paix et au processus P-DDR-CS de faciliter la cohabitation pacifique intra-communautaire et inter-communautaire. Nous sommes donc dans ce principe de vivre ensemble », a-t-il insisté.
Le calme s’étend également au secteur de Walendu Tatsi, où les efforts de l’administration militaire portent leurs fruits. « Partout dans le secteur, la situation demeure calme. Tous les marchés sont en marche. Les routes, il y a des circulations », a assuré Joël Mande, chef du secteur.
Ces voix unies de leaders communautaires et coutumiers réaffirment leur engagement envers la paix et rappellent à la jeunesse à risque l’impératif de choisir la voie du développement durable, conformément à la vision de l’administration militaire sous le leadership du Lieutenant-Général Johnny Luboya. L’espoir renaît dans l’Ituri, mais la vigilance reste de mise pour consolider cette fragile accalmie.
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