L’agence de notation Moody’s maintient la note souveraine B3 de la République Démocratique du Congo, assortie d’une perspective stable, signalant une résilience économique notable malgré le conflit persistant dans ses provinces orientales. Si les turbulences à l’Est demeurent une préoccupation majeure, les analystes de Moody’s tablent sur une croissance économique annuelle solide de 6% entre 2025 et 2027.
Ce dynamisme sera principalement soutenu par un secteur minier aux coûts d’exploitation compétitifs, tiré par la richesse en gisements de cuivre à haute teneur et une main-d’œuvre abordable. La production de cuivre devrait ainsi bondir de 3,1 millions de tonnes en 2024 à 3,5 millions de tonnes en 2026.
La discipline budgétaire et les réformes entreprises avec le soutien du Fonds Monétaire International (FMI) sont également saluées, contribuant à renforcer les finances publiques. Les recettes de l’État ont progressé, passant de 12% du PIB (moyenne 2015-2020) à 14,8% grâce aux programmes du FMI, qui incluent une Facilité élargie de crédit de 1,7 milliard de dollars et une Facilité pour la résilience et la durabilité d’1 milliard de dollars.
Si la dette publique reste modérée à 17,7% du PIB en 2024 et les réserves de change atteignent un niveau record de 6,1 milliards de dollars, Moody’s met en garde contre la dépendance aux matières premières et l’instabilité régionale. Le conflit à l’Est, bien qu’une désescalade soit entrevue, et la faiblesse institutionnelle persistent comme des risques pour les investisseurs.
Néanmoins, cette notation stable est une « bonne nouvelle » pour les entreprises, notamment dans le secteur minier, facilitant leur accès aux marchés internationaux de capitaux, à l’instar d’Ivanhoe Mines et de Rawbank. Elle pourrait également tempérer les attentes de rendement des partenaires étrangers, dans un contexte de négociations pour la paix à l’Est.
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