L’annonce a retenti comme un coup de tonnerre. Mgr Robert Francis Prevost, cardinal américain, a été élu pape sous le nom de Léon XIV, une première historique. Mais au-delà de la surprise, c’est un défi colossal qui l’attend. Il s’agit de redresser les finances du Vatican, un chantier titanesque où les chiffres rouges côtoient les scandales et les pratiques opaques.
Léon XIV hérite d’un Saint-Siège en plein marasme économique, avec un déficit annuel abyssal oscillant entre 70 et 90 millions d’euros. « Les causes sont multiples : une gestion budgétaire chaotique, une érosion des dons, notamment du « denier de Saint-Pierre » divisé par deux en 20 ans, et une défiance des fidèles, ébranlés par les scandales d’abus sexuels ».
Le nouveau pape devra restaurer la confiance, un exercice délicat, surtout avec les principaux donateurs américains aux visions conservatrices. Parallèlement, le patrimoine immobilier du Vatican, source potentielle de revenus, est géré de manière chaotique, avec des loyers sous-évalués et des arrangements douteux.
Si le pape François a initié un assainissement en fermant des comptes opaques et en tentant de maîtriser les dépenses, le travail est loin d’être terminé. Léon XIV devra poursuivre ces réformes, intensifier la transparence et s’attaquer au gouffre du système de retraites, avec un déficit annuel pouvant atteindre un milliard d’euros.Pour ce pape américain, l’équation est complexe : restaurer la foi et la générosité des fidèles, tout en redressant les finances du Vatican, un navire en pleine tempête.
Avec Franceinfo

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