Les marchés pétroliers ont ouvert la semaine en fanfare, avec une hausse notable des prix ce lundi matin en Asie. Le président américain Donald Trump, en prolongeant le délai des négociations commerciales avec l’Union européenne jusqu’au 9 juillet, a ravivé l’optimisme en apaisant les craintes d’une guerre tarifaire qui aurait pu freiner la demande de carburant mondiale.
Les contrats à terme sur le Brent ont bondi de 37 cents, soit 0,6 %, à 65,15 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate américain (WTI) a progressé de 34 cents, soit 0,6 %, à 61,87 dollars le baril. « Une belle hausse du pétrole brut et des contrats à terme sur les actions américaines ce matin après que le président américain Trump a prolongé le délai », a confirmé Tony Sycamore, analyste de marché chez IG.
Cette ascension s’explique également par d’autres facteurs. Les progrès limités des négociations nucléaires entre les États-Unis et l’Iran ont réduit les craintes d’un afflux important de pétrole iranien sur les marchés. De plus, les données de Baker Hughes ont révélé une réduction des plateformes pétrolières américaines de 8 à 465 la semaine dernière, leur niveau le plus bas depuis novembre 2021, signalant une baisse de l’offre potentielle.
Cependant, un vent de prudence souffle sur le marché. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) pourraient décider d’augmenter leur production de 411 000 barils par jour (bpj) supplémentaires pour juillet lors de leur prochaine réunion. Reuters avait d’ailleurs rapporté ce mois-ci que le groupe pourrait lever le reste de sa réduction volontaire de 2,2 millions de b/j d’ici fin octobre.
« Les gros titres sur le commerce et les droits de douane, ainsi que les inquiétudes budgétaires persistantes », prévient Sycamore, resteront des facteurs d’incertitude cette semaine.
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