Le chef-lieu de l’Ituri, Bunia, connaît une transformation économique remarquable sous l’impulsion de l’état de siège. Au-delà de l’amélioration de la sécurité, la ville voit fleurir des initiatives industrielles qui dynamisent l’emploi local et l’approvisionnement. Dans le quartier Lembabo, une usine de production de whisky opère à plein régime, fabriquant, conditionnant et distribuant entièrement ses produits localement.

Cette effervescence ne se limite pas là. Au quartier Kindia, un projet de traitement et d’embouteillage d’eau potable est en phase finale. »Dans ce projet, on va aussi exploiter la production de l’eau, l’eau minérale. Il y a aussi d’autres qui vont venir. Et jusque-là ce sont des projets qui sont déjà sur la table, ce sont des machines qui sont déjà arrivées. Alors, on a voulu soutenir ce projet. Parce que le projet, ça va aider la jeunesse qui va avoir de l’eau et diminuer le taux de chômage. », souligne un travailleur de l’usine.

Au sud de la ville, une usine de fabrication de savons attire également l’attention, avec des ouvriers travaillant sans relâche. « Ici, nous produisons les savons pour le développement de notre milieu. Ça ne provient pas de l’Ouganda, mais du Congo. Et c’est là pour aider toute la population de l’Ituri « , explique un agent. Cette recrudescence d’activités est directement liée à l’amélioration de la sécurité, encourageant les jeunes à « abandonner le tribalisme » et à embrasser le travail.

Sous la direction du Lieutenant-Général Johnny Luboya, commandant des opérations et gouverneur militaire, Bunia observe une transformation silencieuse notamment infrastructures routières améliorées, fluidité des déplacements, et un afflux progressif d’investisseurs. L’état de siège ne se contente pas de rétablir la paix, il est le catalyseur d’une renaissance économique et d’un avenir prometteur pour l’Ituri.