Les finances publiques de la République Démocratique du Congo (RDC) ont connu un mois de mars 2025 difficile, marqué par un déficit budgétaire préoccupant. Les recettes, inférieures aux prévisions, et les dépenses, en forte hausse, ont creusé un écart de plus d’un billion de CDF, nécessitant un recours massif à l’endettement.
Selon la note de conjoncture économique de la Banque Centrale du Congo, les recettes publiques sont en deçà des attentes. Elles ont atteint 1 897,5 milliards de CDF, un montant inférieur de 87,8 milliards aux prévisions. Bien que les impôts directs et indirects aient dépassé les objectifs, les recettes douanières ont enregistré un déficit significatif, impactant négativement le budget global.
Dépenses publiques hors de contrôle
Les dépenses ont explosé, atteignant 2 947,0 milliards de CDF, soit un dépassement de 820,2 milliards par rapport aux prévisions. Les dépenses courantes, notamment les salaires et les subventions, ont largement dépassé les montants alloués. Les dépenses en capital ont également été supérieures aux prévisions.
Un déficit abyssal
Le déficit mensuel de trésorerie s’élève à 1 049,5 milliards de CDF, un montant sept fois supérieur aux prévisions. Pour combler ce déficit, l’État a dû émettre des titres publics, augmentant ainsi sa dette. Au 31 mars 2025, le déficit cumulé atteint 1 749,7 milliards de CDF.
Éventuelles conséquences
Ce déficit budgétaire massif soulève des inquiétudes quant à la stabilité financière de la RDC. Il pourrait entraîner une augmentation de la dette publique, une réduction des investissements dans les infrastructures et les services publics, et une pression accrue sur l’inflation.